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SOUVENIRS

 
Tout ce qui figure sur cette page est tiré d'histoires vraies racontées par les anciens. Merci à eux et ne les oublions pas.
 

Au début de ce siècle, on compte 646 versois (407 en 1999, 425 en 2008); on parle patois, peu de gens savent écrire. L'école, obligatoire pour tous et à laquelle on se rend à pied été comme hiver, même des hameaux distants de 4 ou 5 kms, permettra aux jeunes versois d'apprendre le français, de passer le certificat d'études( grâce auquel, il y a quelques décennies on pouvait être enseignant) ou, plus tard, le baccalauréat. Presque tout le monde travaille la terre même si, dans le village, l'on trouve toutes sortes de métiers (aubergistes, menuisiers, boulangers, épiciers...). Le soir, les gens se retrouvent autour de la cheminée, au "cantou", pour se raconter les nouvelles qui ne circulaient que par le bouche à oreille. La première voiture n'apparaît pas avant 1914. La religion est omni présente est pèse de tout son poids sur les mentalités.

Les enfants travaillaient à partir de huit ans et les adultes du lever au coucher du soleil (on était loin des 35 heures!!!). La radio, la télévision et Internet n'existaient pas et tout le monde ne recevait pas le journal. Mais, les gens faisaient parfois des kilomètres à pied, même en plein hiver, pour se retrouver autour d'une table et jouer aux cartes pendant une partie de la nuit.

Voici quelques souvenirs d'anciens glanés ça et là:

* La fête de Vers avait lieu, autrefois, à la Saint-Crépin vers le 25 octobre. En ce dimanche d'octobre 1925, jour de la fête, tout le village s'était réuni en face de l'église devant l'épicerie. Tous attendaient, curieux, craintifs, perplexes, incrédules... l'Événement ! Car c'est ce jour-là que l'électricité devait arriver à Vers. Et, tout d'un coup, la lumière jaillit. Cela a été vécu comme un miracle, avec beaucoup de joie, mais aussi beaucoup d'émotion.

* Aux alentours de 1900, Mouillérat, ténor célèbre, surtout en Amérique, rentrait en France après avoir fait fortune. Se rappelant qu'il était né à Vers, il écrivit au curé Arnal pour lui demander l'autorisation de chanter le soir de Noël à l'église de Vers. Le curé accepta, bien sûr, mais cela se sut et toute la bourgeoisie de Cahors voulut assister à cette messe. Le curé remplit donc son église de bourgeois cadurciens et les Versois n'eurent pas de place! Ceux-ci furent si mécontents et ils manifestèrent dehors si bruyamment que Mouillérat, dit-on, ne put chanter : il se jura de ne plus remettre les pieds à Vers.

tenor

* En 1917, l'état a demandé que l'on fasse des versements d'or; alors, tout l'or qu'on avait, ma grand-mère est allée le déposer à la banque, par patriotisme, et on nous a donné un papier. Ma grand-mère me disait : "On n'a pas de soldat au front, par conséquent, c'est un devoir absolu de porter cet or. Ah! si on avait eu des soldats au front, on aurait fait notre devoir et, peut-être, on n'aurait pas tout porté...Les gens étaient patriotes, mais les riches, ils ne l'ont pas donné leur or, eux!

 

L'évolution du village

Les premières traces d'habitat remontent  à 14000 ans avant JC avec l'abri du Cuzoul.

Bien plus tard les romains tracèrent dans le roc un aqueduc remarquable qui amena les eaux du Vers à Cahors durant plusieurs siècles. Au début du 7ème siècle St Didier, alors évêque d'Auxerre mais natif du Quercy fit construire le monastère de Colonjat.

Au Moyen-Age la chapelle de Velles, pur joyau de l'art roman, et le château de Vers dont il ne reste que peu de vestiges.

C'est à partir du milieu du XIXème siècle que l'aspect du village se transforme véritablement: Les principales transformations:

1840 C'est la restauration des écluses du Lot et l'implantation d'une maison éclusière. Pendant 60 ans le charbon de Decazeville (12) transitera par les péniches du Lot. Le désenclavement de Vers commence, pour le moment le village n'est relié à Cahors que par la route du Cayla. De gros travaux sont entrepris pour relier Cahors à Figeac. Au niveau du Tustal, d'importants travaux permettent le passage de la route. C'est aussi à cette époque que le village est coupé en deux par la route de St Géry nommée rue Montois en l'honneur de l'ingénieur des Ponts et Chaussée qui réalisa les travaux.
 
1885 - 1889 Le chemin de fer fait son apparition. Pour son passage en toute sécurité un talus sera construit ce qui transforme encore l'image du village. Vers est maintenat ouvert sur "l'extérieur", Cahors est tout proche par le train et de là Toulouse ou Paris deviennent des destinations possibles.
 
1890 Construction  de l'actuelle église de Vers sur l'emplacement de l'ancienne devenue insalubre mais avec une orientation différente (plein nord au lieu d'une légère orientation à l'est pour l'ancienne).
 
1922 - 1925 L'électricité arrive à Vers. Le téléphone arrive lui aussi avec, au début, une dizaine de numéros attribués aux commerçants et aux familles les plus aisés. Il faudrat attendre 1975 pour que toutes les habitations soient équipées.
 
1930 La route de Cahors est goudronnée.
 
1935 Construction du Monument Aux Morts.
 
1935 - 1937 Les hameaux autour de Vers voient enfin arriver l'électricité.
 
1956 - 1957 Construction du Pont de Béars qui remplace le bac et construction de l'école à l'entrée de du village. Réalisation de l'adduction d'eau pour le village et Le Cuzoul. Le progrès est là, seul problème, l'eau chargée en manganèse est potable mais rouge. Il faut attendre la 2eme tranche de travaux en 1970 pour avoir l'eau limpide de la source de Font Polémie. Les habitants du Causse de Vers et du Cayla sont raccordés à ce moment là. Ce n'est que lors d'une 3ème tranche de travaux en 1976 que les hameaux de Trégantou, Pech-Picou et Trégantou aient enfin le précieux breuvage à leurs robinets.
 
1971 Transformation de l'ancienne école en Mairie et Salle des Fêtes. Réalisation du bureau de Postes avec un logement de fonction.
 
1972 Réalisation des égouts, de la première station d'épuration et crétion du terrain de camping.
 
1973 Création du premier terrain de tennis, le second suivra en 1979.
 
1978 C'est au tour du terrain de foot de voir le jour.
 
1982 Suite à l'arrêt du trafic SNCF sur la ligne Cahors-Capdenac, la commune rachète la gare voyageurs pour la transformer en logements sociaux et la gare marchandises abritera deux salles.
 
1985 Enfouissement des câbles électriques dans le bourg.
 
1990 La maison éclusière est transformée en cantine scolaire et garderie.
 
1992 Construction d'un garage municipal de 200m².
 
1994

Aménagement de la ru principale et du parvis de l'église. Réalisation de la deuxième station d'épuration basée sur un système d'épuration à boues activées pour remplacer l'ancienne devenue vétuste et sous dimensionnée.